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Les équipes A+A Désinfection se forment en continu : « Contrôler les populations de rongeurs anthropophiles et de petits mustélidés : entre efficacité et sécurité, comment s’adapter au contexte ? »
Depuis cinq ans, la société Faune INNOV’ R&D intervient régulièrement auprès de nos techniciens pour renforcer leurs connaissances. Le terrain occupé par les nuisibles a une grande importance dans la stratégie de désinfestation, tout comme la réglementation, qui impose de nouveaux types de produits. Il convient de maîtriser les deux sujets pour opérer les bons choix de traitement et assurer la sécurité des applicateurs et des clients.
Cinq questions posées à notre formateur, Mickaël Sage, sur le contenu de ce cours passionnant.
A+A. Quel sujet spécifique avez-vous abordé cette année ?
M.S. Mon but est d’aider les désinfestateurs à mieux appréhender la typologie des sites infestés, les caractéristiques des rongeurs et l’évolution des produits dans le cadre des nouveaux contextes légaux. Depuis plusieurs années, je poursuis mes recherches sur les techniques de contrôle des populations, l’impact des traitements sur la faune sauvage et sur la biodiversité. La formation concerne les vertébrés anthropophiles, c’est-à-dire que l’on rencontre surtout dans les lieux habités.
Quels en sont les enjeux selon vous ?
Leur proximité avec l’homme n’est pas en soi un problème, et l’on ne doit pas s’effrayer de voir des rats sous un pont désaffecté, même en ville. En revanche, notre travail porte sur les zones sensibles où les nuisibles présentent un danger de contamination de maladies zoonoses, c’est à dire transmissibles à l’homme (salmonellose, peste, fièvres hémorragiques).
Les souris, les rats et les fouines sont également susceptibles d’endommager, voire mettre hors service des installations électriques d’importance vitale, de provoquer des courts-circuits et des incendies. Ils peuvent polluer les stocks de denrées alimentaires, notamment chez les éleveurs, mais aussi dans les grandes surfaces. Il est donc crucial de trouver des solutions responsables et durables, sans risques d’effets secondaires sur la biodiversité.
Vous parlez de cadre réglementaire ; comment celui-ci entoure-t-il la profession ?
Le contexte législatif définit et fait évoluer la notion de sécurité sanitaire, de dignité de l’animal et de respect de l’environnement.
Par exemple, la législation suisse est en avance sur de nombreux pays, en prenant en compte la dignité des animaux dans l’éventuel processus d’élimination. Désinfestation ne rime pas avec extermination. Les techniciens applicateurs doivent exploiter en priorité les moyens de contrôle des nuisibles invasifs, notamment l’étanchéité des bâtiments, l’isolation totale des sources de nourriture et de déchets.
Il s’agit également de maîtriser les nouvelles lois relatives aux produits, de sécuriser les techniciens applicateurs et les habitants des lieux lors du traitement, et la faune non-cible (renards, oiseaux, insectes, etc.).
Comment se déroulent habituellement vos journées d’intervention ?
Le matin, je délivre un enseignement théorique avec des échanges d’expérience, puis une évaluation des connaissances et une validation. L’après-midi, nous faisons des visites sur site, en situation réelle. De là, nous discutons autour des dispositifs à mettre en œuvre, des solutions à adopter et des mesures de sécurité à instaurer. Le cours complet prenant en compte les volets « sécurité » et « efficacité » s’étend sur huit heures.
Pour conclure cette interview, que pensez-vous partager avec A+A Désinfection ?
Indéniablement, l’amour des animaux et le respect de la biodiversité. Stéphane Aeschlimann, le directeur général d’A+A Désinfection privilégie les logiques de contrôle des populations nuisibles afin de les éloigner des lieux sensibles, à l’opposé des méthodes d’éradication chimique. La vision d’A+A Désinfection me paraît être la solution idéale pour préserver la faune sauvage tout en assurant la protection sanitaire de l’homme.