Onze ans après ses débuts dans le métier, Fabien Pinon n’a rien perdu de sa passion pour les faux ennemis que sont les guêpes, frelons et chenilles processionnaires. Bien au contraire, il va au-delà de son travail sur le terrain pour enseigner aux pompiers et aux professionnels de la désinfestation une logique mettant en balance prévention et élimination, face à ces nuisibles dangereux pour les humains. Technicien certifié, il répond à nos questions.
A+A Désinfection. Comment êtes-vous arrivé dans le métier de la désinfestation ?
Fabien Pinon. Par curiosité. J’ai toujours été intéressé par les phénomènes de cohabitation entre les hommes et les animaux. Lorsque j’ai débuté dans ce milieu, j’ai découvert un univers fascinant, où notre quotidien consiste à apporter des solutions techniques dans des situations d’urgence.
La biodiversité est-elle une priorité dans vos plans d’action ?
Il est de notre devoir de respecter la vie animale. Malheureusement, la cohabitation présente souvent des dangers réels et il faut traiter par l’élimination. Imaginez un nid de frelons asiatiques à proximité d’un habitat : le risque est énorme et ne laisse pas d’alternative. Lorsque nous devons neutraliser des insectes rampants/volants ou même des rongeurs, nous analysons leur parcours afin de circonscrire la colonisation. Pour cela, une connaissance approfondie de leurs habitudes est indispensable, que nous partageons avec nos clients dans une perspective de prévention. Notre but n’est pas l’éradication, mais le traitement visant à réduire les risques de récidive.
Concernant les frelons et les guêpes, qu’est-ce qui les amène à se rapprocher des humains ?
Essentiellement le choix initial d’une reine qui aura trouvé refuge dans une zone abritée, telle que les combles ou les sous-toits, et qui se réveille au printemps après avoir été fécondée à l’automne. Son nid constitue le point de départ de la colonie. La reine va pondre des œufs qui produiront 50 % de mâles et 50% d’ouvrières. Ces dernières auront pour tâche de nourrir la reine et seront à leur tour fécondées par les mâles.
Parmi ces insectes, on parle beaucoup du frelon asiatique. Est-il vraiment dangereux ?
Oui, c’est un animal redoutable qui ne craint personne. À ce jour, la plupart des interventions dans la région ont été menées par les pompiers. A+A Désinfection est également habilitée au traitement de ces insectes dangereux, qui attaquent dès que l’on s’approche de leur nid ; nous recourons à des poudres très efficaces, inoffensives pour l’homme. À chaque intervention, qu’il s’agisse de guêpes, de frelons ou de chenilles processionnaires, nous informons nos clients sur les mesures à prendre pour éviter les piqures.
Constatez-vous un accroissement ou une réduction du nombre de nids ?
Leur nombre augmente régulièrement, leur comportement est dicté par la recherche de la nourriture. La disparition progressive des parasites et des insectes qui constituent leur alimentation les incite à se rapprocher des habitations. Le réchauffement climatique est plausiblement une cause supplémentaire de leur propagation.
Qu’est-ce qui vous anime dans votre métier ?
Porter assistance. Ce métier nous offre cette occasion quasi quotidiennement et j’en tire une grande satisfaction. J’ai également le privilège d’être intervenant formateur pour la fédération suisse des désinfestateurs, où je forme les futurs professionnels de notre branche dans la spécialité des guêpes, des frelons et des chenilles processionnaires.
Selon vous, à quoi est dû le succès d’A+A Désinfection ?
Sans aucun doute la vision avant-gardiste de Stéphane Aeschlimann, le directeur fondateur de notre entreprise. C’est un expert, qui veut faire progresser notre métier vers une logique respectueuse de l’environnement et surtout la plus éloignée possible des réflexes d’éradication.
Fabien Pinon
Technicien certifié au sein de A+A Désinfection
Expert guêpes, frelons et chenilles processionnaires