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Jean-Yann Chalono : « la désinfestation est un métier passionnant dans un secteur où le chômage n’existe pas »
En poste chez A+A Désinfection depuis trois ans, Jean-Yann Chalono partage avec nous ses impressions sur son quotidien, sur ce qui le motive dans sa profession et ce qu’il conseille à celles et ceux qui sont curieux de découvrir l’univers de la désinfestation.
A+A. Comment êtes-vous arrivé dans notre secteur d’activité ?
Jean-Yann Chalono. Je suis issu du domaine nautique, où je me suis occupé de la maintenance et de la mécanique de bateaux de plaisance durant plusieurs années.
Un de mes proches amis travaillant dans une entreprise de désinfestation a attiré mon attention sur la dualité entre l’homme et la partie du règne animal que l’on décrit abusivement comme nuisible. J’ai toujours été passionné par le monde des insectes et des rongeurs. De là, j’ai décidé de donner une nouvelle orientation à ma carrière et après avoir postulé, j’ai eu la chance d’être recruté chez A+A Désinfection.
Quel parcours avez-vous fait dès votre engagement ?
La désinfestation est un métier convoquant des connaissances à la fois techniques, environnementales, relationnelles et de sécurité. Du diagnostic à l’intervention, nous devons appréhender et maîtriser de nombreux processus. Chez A+A Désinfection, notre degré d’exigence va très au-delà de la partie « visible » que constitue le traitement.
J’ai donc suivi une période d’observation et de formation judicieuse, car l’on n’agit pas sans certaines précautions dans les lieux de vie des familles ou les entreprises. Durant une année, j’ai accompagné un collaborateur, puis je me suis engagé dans ma certification interne pour accéder au statut de désinfestateur. L’apprentissage de quatre semaines sur un an porte sur l’entomologie, l’étude des différents « nuisibles », oiseaux et mammifères, la connaissance des matières, la méthodologie diagnostique incluant le choix et la stratégie de traitement, l’approche relationnelle, l’opération de traitement.
Vous parlez de méthodologie relationnelle. En quel sens est-elle présente dans le processus ?
C’est l’un des aspects les plus attachants du métier ; nous intervenons dans des lieux de vie ou de travail où les habitants sont en état d’urgence. Nous devons leur apporter notre aide sans les perturber davantage lors de l’application des produits ou autre mise en œuvre. Pour cela, nous prenons le temps d’expliquer notre programme, sommes compétents pour ne causer aucun dégât ni salissure et les rassurer.
En ce qui vous concerne, que préférez-vous dans votre quotidien ?
Ma formation initiale dans la mécanique nautique me prédispose à la technique. J’apprécie beaucoup la phase d’analyse et de diagnostic, puis le traitement sur place. Mais, j’ai également un intérêt tout particulier pour la relation à la clientèle et tout ce qui relève de l’interaction entre notre entreprise et le locataire ou propriétaire.
La désinfestation est d’une telle diversité que l’on trouve forcément un sujet correspondant à notre affinité personnelle.
Qu’est-ce qui fait la valeur de votre formation ?
Notre directeur, Stéphane Aeschlimann, défend une vision globale qui fait de nous d’authentiques techniciens aptes à gérer tout type d’infestation. Nous ne souscrivons pas à l’idée de limiter les collaborateurs au rôle d’opérateur de traitement.
Qu’est-ce qui fait la force d’A+A Désinfection ?
Sans aucun doute, deux points essentiels.
Le premier, c’est la disponibilité de notre direction, qui apporte une réponse à nos besoins matériels, mais aussi de mise à niveau. Nous sommes formés toute l’année grâce à l’intervention d’experts ou scientifiques reconnus dans la profession. Nous améliorons nos connaissances sans cesse, c’est particulièrement précieux à mes yeux.
Le second, c’est l’esprit général de l’entreprise. Nous constituons une équipe soudée autour du concept A+A. Nous partageons régulièrement nos expériences et nous entraidons volontiers lorsque cela est nécessaire. La cohésion des différents services est une valeur ajoutée déterminante, qui renforce la réputation de notre entreprise, mais également notre plaisir de travailler ensemble et de satisfaire notre clientèle.
Pour conclure cet entretien, être désinfestateur rapproche-t-il ou éloigne-t-il de l’amour des animaux ?
Pour ma part, je suis fasciné par les insectes. Nous ne visons pas à les éradiquer ; nous cherchons à rompre leur contact avec l’homme et à les éloigner des lieux de vie. Lorsque j’analyse une punaise de lit ou une fourmi au microscope, je ne peux qu’être admiratif devant leur perfection. Nous engageons donc nos processus dans la perspective de leur retrait définitif des espaces de promiscuité.
Quel avenir voyez-vous dans cette profession ?
La prolifération de nombreux insectes, en particulier les fourmis, les frelons asiatiques et les punaises de lit nous mobilise de plus en plus. Ces fléaux sont en expansion, accompagnés d’autres phénomènes confrontant les hommes aux animaux. La législation sur l’environnement provoque également une évolution des techniques de traitement et l’abandon des produits chimiques. La désinfestation est un métier passionnant, pour le présent, mais aussi l’avenir.