La croissance significative du nombre de moustiques tigres à Genève révèle des faiblesses dans les stratégies d’éradication. Il est crucial de réévaluer ces approches, qui, à Genève, sont basées sur des recommandations tessinoises lacunaires. Les résultats montrent que les trois traitements larvaires appliqués ne sont pas suffisants pour contrôler efficacement la population de moustiques.
S’inspirer de l’expérience européenne pour combattre ce fléau
Pour gérer efficacement le moustique tigre, Genève doit adopter les meilleures pratiques européennes, où des stratégies éprouvées sont en place depuis plusieurs années. En France, par exemple, les protocoles de traitement incluent 5 à 6 traitements larvicides, fondés sur des données scientifiques et des études de terrain montrant qu’un nombre plus élevé d’interventions et une approche adaptée améliorent considérablement les résultats.
A+A Désinfection ne suivra pas le Canton
Nous avons décidé de suspendre nos interventions contre les moustiques tigres à Genève en raison de notre désaccord avec les recommandations des autorités cantonales. Cette décision repose sur deux points principaux :
1. Choix des produits utilisés : nous estimons que les produits actuellement recommandés ne répondent pas aux critères de sécurité et d’efficacité requis. Les produits doivent être efficaces contre les larves et les adultes de moustiques, tout en étant sûrs pour l’environnement et la santé humaine. Les alternatives proposées doivent être rigoureusement évaluées pour garantir qu’elles respectent ces normes.
2. Méthodologie de traitement : la méthodologie proposée, incluant trois traitements larvicides et des techniques de nébulisation ULV (Ultra-Low Volume) avec des gouttelettes de taille inadéquate, est insuffisante pour contrôler efficacement la population de moustiques. Les traitements larvicides doivent être appliqués plus fréquemment pour intercepter les nouvelles générations de moustiques avant qu’elles n’atteignent le stade adulte. De plus, la nébulisation ULV doit être effectuée avec une couverture adéquate et des gouttelettes optimisées pour assurer une dispersion uniforme et une pénétration efficace dans les zones de repos des moustiques adultes.
3. Horaire inadapté : les autorités recommandent des traitements entre 18h et 21h. Cependant, ce créneau n’est pas idéal pour intervenir. Pour tenir compte du cycle de vie des moustiques, l’intervention doit se faire aux aurores.
La recommandation en 3 points d’A+A Désinfection
Pour protéger efficacement la population genevoise, nous proposons une approche basée sur les meilleures pratiques européennes :
1. Adopter un protocole de traitement renforcé : mettre en œuvre entre 5 et 6 traitements larvicides pour garantir une réduction efficace de la population larvaire.
2. Optimiser les méthodes de nébulisation : utiliser des produits biologiques efficaces et sûrs, et assurer que la nébulisation ULV soit réalisée avec des gouttelettes de taille adéquate (environ 10 microns) pour une couverture et une pénétration optimales.
3. Intégrer une surveillance continue et une évaluation régulière : mettre en place des systèmes de surveillance pour évaluer l’efficacité des traitements et ajuster les protocoles en fonction des résultats obtenus.
Attaché à la santé des genevois et à la salubrité du canton, nous restons ouverts à toute discussion sur les moyens à engager pour protéger efficacement la population et anticiper les désagréments provoqués par les nouvelles générations de nuisibles.
Stéphane Aeschlimann
Directeur général