Description de la chenille processionnaire du chêne

Le processionnaire du chêne (Thaumetopoea processionea) est un papillon nocturne qui vit quelques jours en juillet-août. Pendant cette courte existence, les femelles pondent des œufs dans les branches et les feuilles des arbres, de préférence des chênes. Mais la ponte peut aussi avoir lieu sur un noyer ou un charme. Les œufs incubent jusqu’au printemps. De mars à mai, ils éclosent pour donner naissance à la fameuse chenille processionnaire du chêne. 

Elle se reconnait à sa couleur gris argenté et à ses touffes de poils. Ces larves tissent un cocon de soie blanche dans les branches les plus solides du chêne. Elles le quittent en fin de journée pour se nourrir de feuilles. Très grégaires, ces insectes se regroupent en plaques sur le tronc et les branches de l’arbre ou se déplacent au sol « en procession », les uns derrière les autres. Au début de l’été, les chenilles entament leur nymphose. A l’intérieur de leur chrysalide, elles se transforment en papillon.

Les résineux sont quant à eux les arbres de prédilection de la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa). Elle se distingue par sa couleur brune et ses taches rougeâtres sur les flancs. Ces chenilles descendent de l’arbre en formant une procession pour rejoindre le sol où elles feront leur nymphose.

Les dangers liés à la chenille processionnaire

Ce sont les poils très urticants des chenilles processionnaires qui sont à craindre. Très légers, ils sont transportés dans l’air et viennent se ficher sur la peau ou dans les muqueuses. Ils peuvent causer de l’asthme, des démangeaisons, des rougeurs… Et dans les cas graves, ils sont à l’origine d’allergie et peuvent entrainer un choc anaphylactique. Dans tous les cas, en cas de piqures, consultez un professionnel de santé. 

Les animaux ne sont pas épargnés. Les chiens sont souvent les victimes des chenilles processionnaires. S’il vient à lécher ou ingérer une chenille, votre chien doit être emmené en urgence chez un vétérinaire, notamment pour éviter une nécrose de la langue et son amputation.

Les pullulations de chenilles processionnaires peuvent aussi être dévastatrices pour les chênaies ou autres zones de sylviculture. La défoliation peut en effet affaiblir l’arbre, voire mener à sa mort si les défoliations sont importantes et récurrentes.

Les moyens de lutte contre la chenille processionnaire du chêne

Plusieurs techniques de lutte mécanique, biologique ou chimique sont employées contre les chenilles processionnaires. Dans l’absolu, ne tentez pas de vous débarrasser d’un nid vous-même. En effet, même s’il est vide de chenilles, il est encore garni de poils et ces derniers restent urticants pendant 2 à 4 ans. L’éradication des chenilles processionnaires demande de l’expérience, mais aussi du matériel et des produits adéquats.

Dans votre jardin, pour lutter contre ces insectes, vous pouvez toutefois placer des nichoirs à mésanges. Ces oiseaux font en effet partie des rares prédateurs de la chenille processionnaire du chêne. Il est aussi possible de poser des colliers « Eco-pièges » autour du tronc des arbres colonisés.

Pour l’échenillage, les professionnels utilisent quant à eux des traitements biologiques ainsi que des pièges à phéromones. Ces derniers piègent les mâles, ce qui permet de freiner la reproduction des papillons.

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